Séisme en Turquie et Effondrement

❘ Gulgun Gunal ❘ 07 février 2023 à 00h02

Nous avons souvent du mal à exprimer nos sentiments. Même si une personne raconte l’intensité de l’expérience vécue à ce moment-là, on ne peut pas exprimer suffisamment le sentiment. Cette nouvelle m’a secoué. Même si ce n’est pas suffisant, je ne peux partager ma douleur qu’avec des mots.

Un séisme de magnitude 7.7¹

Puis un nouveau séisme de magnitude 7.6²

Je me suis réveillé comme d’habitude et j’ai lu les éditos. D’abord, j’ai d’abord appris le tremblement de terre en Syrie. Je suis triste ! Le fait qu’un pays qui vit dans la guerre depuis des années soit également confronté à des catastrophes naturelles était pour moi dévastateur. Puis, j’ai appris que le tremblement de terre était centré dans le district de Pazarcık de Kahramanmaraş, avec une magnitude de 7.7, a touché 10 villes en Turquie. Et 9 heure plus tard un second séisme d’une magnetic de 7.6. Nous avons un dicton : « Le feu brûle où il tombe ! » Je suis dévastée ! Alors que le souvenir du tremblement de terre de Marmara en 1999 et encore bien marqué dans mon esprit. Tout cela m’a fait resurgir. Mon pays a été détruit par deux gros tremblements de terre le même jour, causant des destructions dans une grande région. L’éloignement, l’impossibilité d’aider, l’impuissance, la nostalgie, les émotions contradictoires… Que puis-je faire ?

Puis les chiffres ont commencé à arriver ; les morts, les blessés, les bâtiments démolis… Tout se transforme en chiffres, alors que les gens sont encore sous les bâtiments détruits… Les images arrivent… Devrais-je ne pas les regarder, ne pas regarder les informations, et sauter les réseaux sociaux pour ne pas me sentir triste ? ! Non. Un psychologue nous conseille sur les réseaux sociaux de ne pas regarder les vidéos bouleversantes…

Alors que la journée se termine, les mauvaises nouvelles commencent à tomber des personnes proches de mes amis. Ceux qui sont piégés sous les décombres. Comme je l’ai dit « le feu brûle là où il tombe ». Est-ce que je ressentais la même chose si ce tremblement de terre avait eu lieu dans un point géographique? Pour être honnête, la réponse est « non ». Bien sûr, je serais triste, et si je pouvais faire quelque chose pour aider, je le ferais. Mais, “lorsque votre propre maison brûle, cela brûle dans votre cœur et cela fait très mal”.

Catastrophique

Au cours d’un journal télévisé, un expert a déclaré que les 72 premières heures étaient très importantes et qu’après cinq jours, les chances de survie des personnes se trouvant sous les décombres étaient de 2 %. Je pense que toute personne vivant dans une zone sismique comme la Turquie sont malheureusement prévenus. Alors pourquoi mes amis me disent-ils encore qu’ils ne peuvent toujours pas atteindre les zones les plus touchées par le tremblement de terre ? Ils parlent de désinformation, ils disent qu’il faut l’empêcher… Il ne faut pas se fier à toutes les nouvelles, disent les autorités. Je pense que les personnes au pouvoir, en particulier le chef d’État, devraient visiter la zone du tremblement de terre. Il devrait pouvoir embrasser les survivants et intervenir d’urgence dans ces régions. Il devrait accepter et organiser l’aide des autres pays. Oui, je dois dire que je ne pense pas qu’aucun pays puisse surmonter une catastrophe de cette ampleur. Mais certains officiels sont très empathiques, ils peuvent être dans la région immédiatement.

Il fait froid, il pleut et il neige dans la zone du tremblement de terre ! Des milliers de personnes sont sous les décombres. Des milliers de personnes veulent avoir des nouvelles de leurs familles et de leurs proches. Notre douleur est immense et les mots nous manquent !

Je sais que le tremblement de terre ne peut être prévenu, mais je ne peux m’empêcher de me sentir ainsi car les conséquences pourraient être évitées dans une certaine mesure. Cette nouvelle m’a replongé dans ce stress, cette peur et cette inquiétude.